Passage en avril 1963

En plus de son tour de chant à l'Ecluse Barbara chante dans d'autres cabarets parisiens (L'Amiral, La Villa d'Este...) pour découvrir d'autres horizons et mieux gagner sa vie. François Rauber demanda à Charley Marouani de trouver un contrat pour Barbara qui peinait à chanter ailleurs qu'à L'Ecluse. Jean Méjean de directeur de La Tête de l'art engagea alors Barbara pour plusieurs soirs.

Barbara chante seule à La tête de l'art.

Dans le même spectacle passe Raymond Devos. Tous deux se croisèrent quelques années plus tôt à l'Ecluse. Ils se produisaient en même temps dans ce cabaret.


Passage en 1965

Au début de l'année, février 1965 Barbara retrouve la petite et chic scène de La tête de l'art. Joss Baselli l'accompagne à l'accordéon. Juliette Gréco la suivra sur cette scène la semaine suivante.

Après son passage à Bobino, elle retrouve
début novembre La Tête de l'art. Chaque soir, Jacques Bodoin, Jean Rigaux et Gérard Séty des amuseurs en vogue précèdent Barbara.


Passage du 16 au 31 mai 1967
Février 1964 Barbara quitte l'Écluse.

De temps en temps elle se produit à La tête de l'art. Elle y chante en même temps que Fernand Reynaud. Tous deux s'amusent. Ils rient beaucoup ensemble. A l'affiche des spectacles durant cette période se produiront aussi Laurence Parsons et Heidi avec leurs numéros de prestidigitation, Micha Bayard et Nany Rameau avec leurs sketchs (anciennes collègues de l'Ecluse), Paul Louka avec ses chansons (aussi ancien pensionnaire de l'Ecluse).

Fernand Raynaud
Parsons et Heidi
Bayard Rameau
Paul Louka
Fernand Raynaud
Laurence Parsons et Heidi
Nany Rameau et Micha Bayard
Paul Louka

Le 28 mai France Inter diffuse le spectacle de Barbara enregistré à La Tête de l'art, à 19 h 50 dans le cadre de l'émission Spectacles de Paris. Six titres interprétés le 28 mai 1967 en ce lieu se retrouvent dans le CD n°3 Scènes inédites (plages 23 à 28) du coffret Le temps du lilas paru en 2007 : A mourir pour mourir, Attendez que ma joie revienne, Une petite cantate, Göttingen, Si la photo est bonne et A chaque fois.

Barbara s'accompagne au piano avec Joss Baselli à l'accordéon et Michel Gaudry à la contrebasse.

Publicité pour les spectacles à la Tête de l'art en mai 1967


Passage régulier de 1970 à 1973

Maintenant Barbara a le statut de vedette consacrée. Elle chante dans les grandes salles parisiennes ( Bobino, Olympia...).

De temps en temps elle tenait à retrouver l'ambiance des cabarets qui l'ont vu débuter. Elle a toujours pensé qu'il était plus difficile de chanter dans une petite salle que dans une grande.

Après ses adieux à la scène à l'Olympia en 1969, elle revient chanter à La tête de l'art le 8 octobre 1970 pour un mois. La scène lui manquait. Roland Romanelli l'accompagne à l'accordéon. Claude Véga l'imitateur de Barbara (et de bien d'autres grandes dames), Yves Joly (ancien pensionnaire de l'Ecluse) et ses marionnettes, Jean Jacques Debout la précèdent chaque soir. Elle interprète pour la première fois en public Absinthe et l'Indien dont elle vient de terminer l'écriture.. Elle chante aussi Mes hommes, Ma plus belle histoire d'amour, L'aigle noir. Délibérément elle ne désire plus chanter, du moins pour le moment : Nantes, Dis quand reviendras tu ?, Une petite cantate, La solitude. En chantant l'aigle noir la main en l'air elle touchait le plafond de la scène...

Mi novembre 1971, Barbara essaie de déployer les ailes de l'aigle noir sur la petite scène du cabaret. Le journal Le Monde dans son numéro du 13 novembre 1971 consacre un article au retour de Barbara en ce cabaret. "Ce feu qui la consumme, le public s'y brûle de plus belle. On refuse du monde avenue de l'Opéra, et le silence dont on y entoure Barbara est d'une qualité assez rare au cabaret."

A partir de novembre 1971 régulièrement, elle revenait se produire à La tête de l'art durant la semaine entre début novembre et le jour de l'an. Elle poursuivit cette habitude jusqu'en 1973. Elle détestait les réveillons. Ainsi elle pouvait échapper aux réveillons. Les jours de spectacles Barbara s'installait chez Mine Barral sa couturière costumière. Son atelier se trouvait tout proche au 7 rue d'Argenteuil au troisième étage. Barbara s'amusait dans l'atelier endossant le rôle de la domestique. Par sa présence elle dissipait les couturières et semait la bonne humaur.

En décembre 1972 elle retrouve la petite scène du cabaret avec en première partie Yvan Dautin et Pierre Vassiliu.

Parfois Roland Romanelli l'accompagnait. Le plus souvent Barbara seule avec son piano noir, son unique compagnon, chante à La tête de l'art.


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