Passage
régulier de 1970 à 1973
Maintenant
Barbara a le statut de vedette consacrée. Elle chante dans les grandes
salles parisiennes ( Bobino,
Olympia...).
De temps en temps elle tenait à retrouver l'ambiance des cabarets qui
l'ont vu débuter. Elle a toujours pensé qu'il était
plus difficile de chanter dans une petite salle que dans une grande.
Après ses adieux à la scène à l'Olympia en
1969, elle revient
chanter à La tête de l'art le 8 octobre 1970 pour un mois. La scène
lui manquait. Roland Romanelli l'accompagne à l'accordéon. Claude Véga
l'imitateur de Barbara (et de bien d'autres grandes dames), Yves Joly (ancien pensionnaire de l'Ecluse)
et ses marionnettes, Jean Jacques
Debout la précèdent chaque soir. Elle interprète pour la première
fois en public Absinthe et l'Indien dont elle
vient de terminer l'écriture.. Elle chante
aussi Mes hommes, Ma plus belle histoire d'amour, L'aigle noir. Délibérément elle
ne désire plus chanter, du moins pour le moment : Nantes, Dis quand
reviendras tu ?, Une petite cantate, La solitude. En chantant l'aigle
noir la main en l'air elle touchait le plafond de la scène...
Mi
novembre 1971, Barbara essaie de déployer les ailes de l'aigle noir sur
la petite scène du cabaret. Le journal Le Monde dans son numéro du 13
novembre 1971 consacre un article au retour de Barbara en ce cabaret.
"Ce feu qui la consumme, le public s'y brûle de plus belle. On refuse
du monde avenue de l'Opéra, et le silence dont on y entoure Barbara est
d'une qualité assez rare au cabaret."
A partir de novembre 1971 régulièrement, elle revenait se produire à La tête de
l'art
durant la semaine entre début novembre et le jour de l'an. Elle
poursuivit cette habitude jusqu'en 1973. Elle détestait les réveillons.
Ainsi elle pouvait échapper aux réveillons. Les jours de spectacles
Barbara s'installait chez Mine Barral sa couturière costumière. Son
atelier se trouvait tout proche au 7 rue d'Argenteuil au troisième
étage. Barbara s'amusait dans l'atelier endossant le rôle de la
domestique. Par sa présence elle dissipait les couturières et semait la
bonne humaur.
En décembre 1972 elle retrouve la petite scène du cabaret avec en première
partie Yvan Dautin et Pierre Vassiliu.
Parfois Roland Romanelli l'accompagnait. Le plus souvent
Barbara seule avec son piano noir, son unique compagnon, chante à La
tête de l'art.
|