Michel Raude entourée d'une équipe de jeunes passionnés
donnent naissance au festival en 1961. L'association souhaite faire revivre ce
quartier riche d'hôtels particuliers. Ces hôtels particuliers demandent rapidement
des travaux de restauration.
L'équipe décide d'organiser des spectacles de théâtre,
opéra, musique classique dans ces lieux historiques constituant le patrimoine
de la capitale. Avec les fonds récoltés, des travaux engagés permettront de
donner une nouvelle vie à ces bâtiments chargés d'histoire. L'association établit
son siège dans l'hôtel Ourscamp au 44 rue François Miron.
Les trois premières éditions jettent les jalons des futurs
festivals.
Du 28/5 au 16/06/1962, la première édition reçoit 10 000
spectateurs avec 36 spectacles
Du 6/6 au 28/06/1963, la seconde édition accueille 30 000
spectateurs avec 41 spectacles
Du 3/06 au 27/06/1964, la troisième édition présente 52
spectacles, 70 000 spectateurs y assistent. Pour la première fois la chanson
figure au programme.
Pour les éditions de 1965, 1966 et 1967 la fréquentation va
croissant. Pour la chanson on retrouve en 1965 Léo Ferré les 28 et 29 juin et
Serge Lama entouré de Anne Sylvestre entre autres le 15 juin, en 1966 Jean
Ferrat et Guy Bedos.
Après 1968 année sans festival, les spectacles
reprennent l'année suivante. les conséquences financières après l'annulation du
festival 1968 entrainent l'annulation pour 1970. Les finances assainies les
éditions se succèdent de 1971 jusqu'en 1993. En 1993 se déroule la vingt
cinquième et dernière édition du 23 juin au 7 juillet.
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1963
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1964
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1965
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1966
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1967
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1969
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1971
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1972
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1973
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1974
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Le 3 juin 1964 s'ouvre la troisième édition du festival
jusqu'au 27 juin. Les soirées se déroulent dans les cours et jardins de trois
hôtels particuliers : de Soubise (60 rue des Francs-Bourgeois), de Sully (62
rue saint Antoine) et d'Aumont (7 rue de Jouy) et aussi dans cinq églises :
saint Merri (78 rue saint Merri), ancien couvent des Billettes (24 rue des
Archives), Visitation sainte Marie (17 rue saint Antoine), saint Paul-saint
Louis (99 rue saint Antoine) et saint Gervais et saint Protais (2 rue François
Miron).
Les organisateurs éditent pour l'occasion une plaquette de
plus de cent pages. En outre du programme, elle présente l'association, son action,
ses réalisations et les lieux où se déroulera cette nouvelle édition.
Programme chronologique 1964 dans les divers lieux
historiques :
3 juin :
- Soirée de ballets, hôtel de Soubise (Opéra, ballets)
4 juin
- Ensemble instrumental J F Paillard, hôtel de Sully
(Concerts)
5 juin
- Roméo et Juliette, hôtel de Sully (Théâtre)
6 juin
- Roméo et Juliette, hôtel de Sully (Théâtre)
7 juin
- Roméo et Juliette, hôtel de Sully (Théâtre)
- Récital Narciso Yepes, Eglise sainte Marie (Concerts)
8 juin
- Les solistes de Zagreb, hôtel de Sully (Concerts)
9 juin
- Hippolyte et Aricie, hôtel de Soubise (Opéra, ballets)
- Les solistes de Zagreb, hôtel de Sully (Concerts)
10 juin
- Soirée de variétés, hôtel de Sully
- Trio Beaux Arts, Eglise des Billettes (Concerts)
11 juin
- Lucrèce Borgia, hôtel de Soubise (Théâtre)
- Telemann à Paris, Eglise saint Merri (Concerts)
12 juin
- Lucrèce Borgia, hôtel de Soubise (Théâtre)
- Escurial, hôtel de Sully (Théâtre)
- Huguette Dreyfus et Christian Lardé, hôtel d'Aumont
(Concerts)
13 juin
- Escurial, hôtel de Sully (Théâtre)
- Concert Mozart, hôtel de Soubise (Concerts)
14 juin
- Roméo et Juliette, hôtel de Sully (Théâtre)
- Soirée de ballets, hôtel de Soubise (Opéra, ballets)
- Ensemble Philippe Caillard, hôtel d'Aumont (Concerts)
15 juin
- Hippolyte et Aricie, hôtel de Soubise (Opéra, ballets)
- Orchestre de chambre de Versailles, Eglise saint Paul
(Concerts)
16 juin
- Escurial, hôtel de Sully (Théâtre)
- Récital d'orgue Jorgen Ernst Hansen, Eglise saint Merri
(Concerts)
17 juin
- Les fausses confidences, hôtel d'Aumont (Théâtre)
- Escurial, hôtel de Sully (Théâtre)
- Hippolyte et Aricie, hôtel de Soubise (Opéra, ballets)
18 juin
- Amadeus Quartet, hôtel d'Aumont (Concerts)
19 juin
- Les fausses confidences, hôtel d'Aumont (Théâtre)
- Orchestre de chambre de musique contemporaine, hôtel
Sully (Concerts)
20 juin
- Les fausses confidences, hôtel d'Aumont (Théâtre)
- Soirée de ballets, hôtel de Soubise (Opéra, ballets)
- Janos Starker, Gyorgy Sebok, Eglise des Billettes
(Concerts)
21 juin
- Les fausses confidences, hôtel d'Aumont (Théâtre)
- Ensemble instrumental de vocal Musica Æterna, Eglise
sainte Marie (Concerts)
22 juin
- Les fausses confidences, hôtel d'Aumont (Théâtre)
- Ensemble instrumental J F Paillard, Eglise saint Paul
(Concerts)
23 juin
- On ne badine pas avec l'amour, hôtel de Sully (Théâtre)
- Lucrèce Borgia, hôtel de Soubise (Théâtre)
- Collegium musicum de Paris, Eglise saint Paul (Concerts)
24 juin
- On ne badine pas avec l'amour, hôtel de Sully (Théâtre)
- La senna Festeggiante (La Seine en fête), hôtel de
Soubise (Concerts)
25 juin
- On ne badine pas avec l'amour, hôtel de Sully (Théâtre)
- Lucrèce Borgia, hôtel de Soubise (Théâtre)
- Ensemble Ars rediviva, Eglise sainte Marie (Concerts)
26 juin
- Lucrèce Borgia, hôtel de Soubise (Théâtre)
- Societa camerista di Lugano, hôtel de Sully (Concerts)
27 juin
- On ne badine pas avec l'amour, hôtel de Sully (Théâtre)
- Lucrèce Borgia, hôtel de Soubise (Théâtre)
- Hommage aux architectes du Marais, Eglise saint Gervais
(Concerts)
Le 10 juin au soir, le festival invite pour la première
fois la chanson.
L'hôtel de Sully accueille la soirée.
Les organisateurs dressent la scène contre la façade
donnant sur le jardin sur la partie droite en sortant. Un piano à queue trône
sur la scène.
Jacqueline Monsigny présente le spectacle.
Ce programme en une affiche unique réunit Boby Lapointe,
Maurice Baquet, Barbara et Georges Brassens.
En début de 1964, Georges Brassens partait en tournée avec
entre autres en première partie du spectacle Boby Lapointe.
Oswald d'Andréa accompagne Boby Lapointe au piano. Puis Liliane
Benelli remplace Oswald d'Andréa jouant avec Maurice Baquet et son violoncelle.
Barbara s'installe derrière le piano avec Pierre Nicolas à
la contrebasse.
La soirée s'achève avec Georges Brassens à la guitare et
Pierre Nicolas à la contrebasse.
Au début de 1964, Maurice Baquet enregistrait un 33 tours chez
Philips. Sur la face 1 Maurice Baquet joue quatre sketches en public à L'Ecluse
avec sa contrebasse accompagné par Liliane Benelli au piano. la seconde face
est enregistrée en studio toujours avec Liliane Benelli. Robert Doisneau signe
les photos de la pochette. Un texte manuscrit de Jacques Prévert présente
Maurice Baquet. Claude Dejacques réalise la direction artistique du disque.
Cette même année accompagné par Liliane Benelli, Maurice Baquet figure
plusieurs semaines à l'affiche de L'Ecluse.
Du 21 octobre au 9 novembre, Georges Brassens chante à
Bobino. En première partie il convie Boby Lapointe et Barbara.
En 1960, Barbara enregistrait un 33 tours, 25 cm, Barbara chante Georges
Brassens. Elle reprenait à sa façon huit titres de Georges Brassens. Ce disque
reçut l'année suivante le grand prix de l'Académie du disque. Le 4 février 1969
sur la scène de l'Olympia, Barbara déclarait : "Il y a un autre auteur que
j'ai chanté à mes débuts qui lui n'aimait pas du tout ça. Ce qui d'ailleurs le
regardait parfaitement. Cet auteur c'est Georges Brassens et j'ai longuement
chanté ses chansons. Et un jour j'ai appris qu'il n'aimait pas du tout ce qui
était tout à fait son droit. Mais moi j'aimais, c'était le mien. J'ai continué,
puis longtemps après nous nous sommes retrouvés. Le jour où nous nous sommes
retrouvés c'était à Bobino. On s'est dit des choses pas très aimables moi
d'abord, lui après. Et finalement on s'est dit des choses extrêmement aimables,
lui d'abord, moi après. Et puis maintenant ça va très bien entre nous. De toute
façon je ne sais toujours pas si il aime les chansons que je chante. Moi, ce
que je sais c'est que j'aime les chanter. Je suis têtue et c'est comme ça. Je
vais vous chanter la complainte des filles de joie, filles de joie qui ne sont
pas du tout joyeuses pour les raisons que vous savez, que nous savons".
Les 31 octobre et 1 novembre 1981, à Pantin, Barbara
interprétait Le père Noël et la petite fille en souvenir de Monsieur Brassens.
Cet homme au grand cœur lui ouvrit la porte vers des horizons en chansons hors
de L'Ecluse.
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