Le zinzin

Une chanson : "Une photo en musique. C'est le véhicule du quotidien. Tout à coup un air qui vous remémore des odeurs." (In Télérama du 25/02/1981)

"Moi je radote, je dis l'amour, moi, toi, toujours jamais, la vie..amour toujours...." (In Frofil France culture 1970)

"Charmant petit zinzin de rien du tout...." Une chanson pour dire la chanson du quotidien. Un air, une musique, un refrain, une rengaine venant des faubourgs entrent dans nos têtes accompagnant nos vies en s'insinuant insidieusement dans nos mémoires. Ce petit air de rien pourrait faire écho aux Trois petites notes de musique de Henri Colpi et Georges Delerue chantées par Jeanne Moreau dans le film  Une aussi longue absence en 1961.

Barbara parle d'un zinzin, d'un son populaire. A l'origine un zinzin évoque pour les titis parisiens un bal populaire, un dancing, un bastringue, les flonflons du bal avec accordéon ou limonaire... Trois petites notes de musiques semblent plus sages et académiques que ces airs venus du populo.

Souvenez Une chanson chantée par Charles Dumont dont Sophie Makhno (ou François Lo) signe le texte, portée par cette même veine populaire qui à son tour fera écho au petit zinzin de Barbara. "C'est trois fois rien une chanson..."

En 1965 à la télévision, dans Central Variétés Barbara évoque sa féminité revenue dans sa façon de zinzinner ses zinzins....

Souvent Barbara utilisera le mon mot zinzin pour parler de ses chansons. Barbara montra toujours une affection pour ces chansons hors du temps chantées ou fredonnées dans les gestes du quotidien, en travaillant, sous la douche.

En 1969 au micro de Pierre Laforet elle chante ces chansons de toujours. Retrouvez aussi ce patrimoine de la chanson par Barbara dans le CD n°13 de l'intégrale de 1992.

Pollen en 1987, elle revient sur son désir futur de parler ou d'écrire sur ces chansons intemporelles nées avant son arrivée dans la chanson.... Valse grise, Le doux caboulot, Sur les quais du vieux Paris...  

Ce titre clôt le 33 tours enregistré au studio Gaité près de Bobino. La musique et les orchestrations de Michel Colombier rappellent un air d'orgue de barbarie rappelant Léo Noël pilier fondateur de l'Ecluse.

Barbara en février 1970 évoquait ce titre dans Comme il vous plaira avec Denise Glaser en fredonnant l'introduction.

Elle signe le texte, Jean-Jacques Debout compose la musique. Barbara n’interprétera jamais Le zinzin en public.

Avec humour Barbara glisse dans le texte : "Faut se méfier tu sais c'est long la vie...." Ce qui renvoie à la maxime de Woody Allen : L'éternité c'est long surtout vers la fin !


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