33 tours 1961, Barbara chante Jacques Brel chez ODEON 33 tours 1961, Barbara chante Jacques Brel chez CBS 1963

33 tours, 1960

Barbara chante Jacques Brel

En février 1954, Jacques Brel présente son premier disque enregistré comprenant neuf titres.

En 1961, seul un disque 45 tours chez Fontana reprenant des chansons de Jacques Brel existe : Simone Langlois chante Jacques Brel. Ce disque comprend quatre titres : Il nous faut regarder, Sur la place, Heureux et Je ne sais pas. L'orchestre de François Rauber l'accompagne.

45 tours Simone Langlois chante Jacques Brel
Dos 45 tours Simone Langlois chante Jacques Brel

Dès 1954 en Belgique, Barbara choisit une chanson de Jacques Brel pour l'interpréter sur scène : Sur la place. L'enregistrement de la répétition de la soirée du 1 octobre 1954 donnée à l'Atelier de Marcel Hastir à Bruxelles en témoigne.


Ce disque porte le titre : "Barbara chante Jacques Brel".

Le disque sort en janvier 1961 chez Odéon n°1266 M, 33 tours, 25 cm (pochette de gauche).

Il a été enregistré en septembre 1960 en monophonie en même temps que le 33 tours Barbara chante Brassens.

La totalité des titres de ce disque se retrouve dans le C.D. n° 2 de l'intégrale de 1992 (n° 510 899 Philips), plages n° 9 à 17.

La photo de la pochette provient de la même série que celle de : Barbara chante Brassens et BARBARA. Le disque sort sous deux présentations (deux photos différentes) dans deux maisons de disques. Les photos sont signées par Jalix. La pochette de gauche fut réalisé quand Barbara était sous contrat chez Odéon (antérieure à la seconde pochette) et l'autre version quand elle passa chez CBS (après 1962). La photo de gauche servit d'affiche jusqu'en 1963 pour annoncer les spectacles de Barbara au Théâtre des Capucines.

Thierry Leroy assure la réalisation artistique du disque.

Barbara s'accompagne au piano, avec Elek Bacsik (1926-1993) à la guitare et Freddy Balta (1919-2002) à l'accordéon, René dit Didi Duprat (1926-1996) à la guitare, Marcel Azzola (1927-2019) à l'accordéon, Pascal Groffe (1925-2020) à la basse.

Le disque comprend neuf titres :

Face A :

- Les flamandes (2'16), paroles et musique de Jacques Brel, éditions Intersong.

- Je ne sais pas (3'13), paroles et musique de Jacques Brel, éditions Tropicales.

- Voici (1'25), paroles et musique de Jacques Brel, éditions Tropicales.

- Seul (2'50) avec Darzee au piano, paroles et musique de Jacques Brel, éditions Intersong.

Face B :

- Sur la place (2'55), paroles et musique de Jacques Brel, éditions Intersong.

- Ne me quitte pas (1'59), paroles et musique de Jacques Brel, éditions Intersong.

- Il nous faut regarder (1'49), paroles et musique de Jacques Brel, éditions Tropicales.

- Le fou du roi (1'43), paroles et musique de Jacques Brel, éditions Tropicales.

- Litanies pour un retour (1'15), paroles et musique de Jacques Brel, éditions Tropicales.


Au dos de la pochette figurent plusieurs extraits d'articles de presse parus et consacrés à Barbara :

Dans la presse

Barbara – tout juste un prénom – est une étrange personne. Elle est grande, sombre, elle s’habille de noir
De Juliette Gréco elle n’a pas ses cheveux, qu’elle porte courts. Simplement une parenté dans l’étrangeté et la même passion pour l’intelligence. En fait, Barbara ne ressemble à personne, mais laisse les autres se reconnaître en elle.
Jacqueline Cartier – Music Hall

Barbara – Un prénom qui fait tout de suite penser à Prévert et à la grisaille de Brest. Pourtant Barbara est née à Paris, ses parents sont russes et elle a fait ses premières armes dans le monde du spectacle à Bruxelles, où elle dirigeait le cabaret du Cheval blanc. Revenue à Paris, elle fit quelques fugitives apparitions comme plongeuse puis comme chanteuse dans divers cabarets de la rive gauche avant de disparaître subitement. Personne ne savait ce qu’elle était devenue, hormis quelques amis à qui elle affirmait jamais plus elle ne chanterait. Mais dans la solitude de sa chambre d’hôtel elle travaillait nuit et jour, à écrire des chansons.
Jusqu’au soir l’ayant entraînée boire un verre Chez Moineau le patron de la boite l’engagea sans même l’entendre.
Elle resta un an Chez Moineau chantant dans le cliquetis des couverts et des plats de ? qu’on passait aux clients. L’Écluse lui ouvrit sa porte qui donne directement sur les quais. Un soir, parmi les clients, il y avait monsieur Chevalier qui la félicita… et lui donna des conseils. Insigne honneur pour Barbara.
Télé programme magazine

Elle s’appelle Barbara. Je l’ai entendue au début de l’année à L’Écluse. C’est bon signe. Tous les artistes qui sont passés par le cabaret de Léo Noël sont devenus des vedettes. Étrange fille qui quand elle ironise a des airs du mime Marceau, mais qui soudain devient très belle et émouvante quand elle voyage en pleine poésie.
Revue de l’accordéoniste

Barbara reste toujours pleine de talent, d’humour et de tendresse.
Lucien Rioux - France Observateur.

Barbara – une grande fille belle et racée qui traîne la poésie dans son sillage. On peut lui trouver, quand elle détaille des couplets humoristiques une ressemblance avec le mime Marceau. Mais que cette comparaison ne vous égare pas : Barbara n’est pas un clown et sait déployer un étrange pouvoir dans le pathétique.
Regard

Nous avions été nombreux attirés à L’Écluse par le renom qu'est en train de se faire une inconnue du nom de Barbara. Mais celle qui porte le nom d'un poème de Prévert popularisé par Yves Montand impose d'emblée un physique insolite. Ses premiers gestes, brusques nerveux, l'acuité de son regard qui illumine un visage qu'on pourrait dire stylisé trahissent un tempérament aussi mystérieux qu'autoritaire. Dès qu'elle se met au piano et qu'elle chante toujours très animée, Barbara révèle un métier accompli. Bien que son tour de chant soit, dans toute l'étendue de sa variété, ouvrage avec goût et intelligence... moins les chansons que l’interprétation qui en font l'originalité. Elle confère au moindre refrain un ton particulier dont les caractéristiques sont la précision dans le débit et le rythme d’ensemble.
Yves Bonnel - Arts

Barbara possède la meilleure diction qu'on ait entendue depuis Yvette Guilbert. Chaque mot dans sa bouche se charge de la résonance profonde : elle semble chanter à la fois avec son intelligence et son cœur. Il y a tellement de chance – et parfois de copinage – dans le succès d’une vedette qu’on ne sait pas si encore Barbara deviendra très célèbre. Du moins, soyons de ceux qui savent qu’on peut l’entendre à L’Écluse ou écouter ses disques.
Jacques Charpentier

A L’Écluse il y a l’étrange Barbara qui offre sa silhouette androgyne et prodigue au fil des nuits son talent désinvolte. Elle ne touche pas le piano mais l’effleure comme son répertoire effleure la vie. Quelle douleur secrète habite cette femme ?
Maurice Ciantar – Paris Jour

La piquante et curieuse Barbara qui s’accompagne au piano est la vedette maison de taille assurément à en tenir l’emploi. Elle est directe, enjouée et sachant au contraire conserver toujours son style.
B Prevost – L’officiel des spectacles

A la télé

Au Cabaret du soir de Micheline Sandrel et Colette Mars nous avons pu voir samedi soir quelques numéros sortant de l’ordinaire.
La chanteuse Barbara possède une originalité profonde qui l’attire à nos yeux du commun des variétés. Le choix de son répertoire, l’intelligence de son interprétation rendirent fort agréables ses deux apparitions à la télévision qui donne un ton nouveau, épuré de toute vulgarité au triste domaine des variétés ordinairement télévisées.
Jean Cotte – France Soir


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