Béjart et la danse

Dans la Cour d’honneur du Palais des papes pour le Festival d’Avignon le 3 août 1967 se déroule la première de Messe pour le temps présent. Maurice Béjart et les ballets du XX ^ième siècle, produit par le Théâtre royal de la monnaie de Bruxelles propose six représentations de cette œuvre. Pierre Henry et Michel Colombier signent la musique. Les créateurs de Messe pour le temps présent dédient ce ballet au jeune danseur Patrick Belda mort en mars 1967.

Après en novembre une série de représentations à Bruxelles, le TNP au Palais de Chaillot accueille à partir du 30 novembre 1967 La messe pour le temps présent.

A l’occasion des représentations au TNP la télévision française envisage de réaliser une émission sur Maurice Béjart et sa danse.

Le 2 décembre 1967, la deuxième chaîne de télévision enregistre en couleurs au Moulin de la Galette : Béjart et la danse. Tout contre le moulin sur la butte Montmartre, l’ORTF utilisa cette ancienne salle de bal comme studio télé de 1966 à 1974.

Pour cette soirée le danseur chorégraphe, chef d’orchestre de la soirée reçoit un public restreint et choisi. Plusieurs danseurs de sa troupe participent à la soirée.

Sur le grand plateau nu du studio, le public prend place sur des gradins sur le côté. Face au public au milieu de la salle se dresse un grand miroir permettant de mieux voir les pas des danseurs.

Parmi les invités se trouvent : le compositeur Georges Auric et son épouse Nora, le réalisateur Robert Bresson, la comédienne Odette Joyeux, le compositeur Daniel Lesur, la danseuse Colette Marchand, le danseur Milorad Miskovitch, le danseur Jean-Pierre Bonnefous, ? Milenko Banovitch, Jacqueline Baillet de l’Opéra de Paris, l’acteur Paul Emile Deiber, l’acteur Jean-Claude Arnaud, le chanteur Giani Esposito, le romancier François Billedoux, l’écrivain philosophe Jean Duvignaud et Barbara.

Maurice Béjart danse avec six danseurs de La messe pour le temps présent : Paolo Bartoluzzi, Alexander Floris, Maina Gielgud, Laura Poeca, Micha Van Hoecke et Jorge Donn. Participent aussi les danseurs Lorca Massine, Germinal Cassado, Mathé Souverbie, tous solistes du corps de ballet de Théâtre royal de la Monnaie à Bruxelles et Barbara.

Au cours de la soirée, des tableaux de plusieurs œuvres chorégraphiées par Maurice Béjart occupent le plateau : Le sacre du printemps (crée en 1959) sur une musique de Igor Stravinsky, Messe pour le temps présent (crée en 1967), Le voyage (crée en 1962) sur une musique de Pierre Henry, Variations pour une porte et un soupir (crée en 1965) sur une musique de Pierre Henry puis des tableaux sur des musiques de Pierre Boulez, Arnold Schoenberg, Jean Sébastien Bach et sur du Gagaku (musique de cour japonaise du VIII ^ième siècle)

Le photographe Jean-Pierre Leloir réalisa plusieurs clichés de cette soirée où Barbara et Maurice Béjart dansent ensemble.

La chorégraphe Anne Béranger produit le programme, Dirk Sanders le réalise.

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