Saint Marcellin en Isère

ou "Mon enfance"...

La guerre embrase et déchire l'Europe. Ester, Jacques Serf et leurs trois enfants, Jean Monique et Régine quittent Grenoble. Après Préaux, Tarbes, Monique découvre Saint Marcellin. De juillet 1943 à octobre 1945 la famille Serf s'installe à Saint Marcellin.

Durant la seconde guerre mondiale Saint Marcellin abrita des réfugiés fuyant la guerre et les persécutions dont plusieurs familles juives. Parmi les réfugiés d'alors se trouvait la jeune Françoise Quoirez, future Françoise Sagan. Saint Marcellin commune de 6 700 habitants à 280 mètres d'altitude dans le département de l'Isère s'étend au pied du Vercors. La montagne du Vercors abrita la résistance française durant la seconde guerre mondiale.

Plan

Monsieur Serf représentant de commerce travaille pour l'imprimerie Cluze. Cette imprimerie occupe la cour sainte Marie, 54 grande rue (repère 4 du plan). Au décès de Henri Cluze fondateur de l'entreprise en 1940 son gendre André Ballouhey (1899-1997) reprend la suite durant la guerre. Dans les ateliers les rotatives imprimèrent le journal Le mémorial de l'Isère. Durant les années de guerre Le mémorial devint Le journal de Saint Marcellin. Le patron établira de faux papiers d'identité pour la famille Serf au cas où... L'imprimerie existe toujours dans d'autres locaux, 2 rue La Fontaine.

A son arrivée la famille séjourne à l'hôtel de France, 2 place Lacombe Maloc (repère 5 sur le plan), actuel Café de France. Les chambres au dessus de la salle de restaurant donnent sur la place.

Puis la famille s'installe à l'hôtel Thomé, 12 rue saint Laurent (repère 6 sur le plan). A l'arrière de l'hôtel un jardin permet de profiter de la fraîcheur des arbres et aussi de fuire en cas d'urgence par le cours Vallier.

La famille résidait à l'hôtel, le soir après le repas la petite Monique chantait au restaurant Serve 16 boulevard Gambetta (repère 2 sur le plan) pour distraire les pensionnaires. Elle joue parfois du piano chez Marcelle Bossan résidant 30 Grande rue (repère 3 du plan). Elle chante La complainte de l'éléphant bleu ou l'Ave Maria. Par l'intermédiaire de Madame Bossan la famille Serf rencontre monsieur Cattot.

Adrien Cattot vend des chaussures rue du Cardinal. Il possède une maison récente en dehors de la ville dans un quartier en urbanisation. Les époux Serf louent ce pavillon 9 rue du Mollard (repère 8 sur le plan) environné de prés, de vignes et de grands arbres. Pour la première fois les enfants disposent d'un jardin à eux. Le jardin entoure la maison, un espace couvert de fleurs, dahlias, lilas... Depuis le square de Batignolles les enfants ne pouvaient jouer tranquillement en plein air. A l'arrière de la maison les religieuses de l'ordre de Sainte Philomène exploitent les champs.

Monique et son frère Jean fréquentent le collège (repère 7 sur le plan). Le clocheton permet à l'établissement d'être repéré de loin. Les hauts murs du collège abritent maintenant des administrations et l'office de tourisme. Apprendre ennuie Monique... Elle chante et joue les chefs de choeur énergiques avec ses camarades de classe. Elle aimait aller chanter à l'école du centre dans la classe monsieur Moulin.

Durant cette période la famille Serf vécut dans un havre de paix dans une période tourmentée. 

A l'occasion d'une tournée en 1968 entre Romans sur Isère et Grenoble Barbara voit le panneau au bord de la route. Alors que le soir tombe, elle avance rapidement dans les rues. Elle retrouve la maison de la rue du Mollard. De retour dans la voiture des larmes lui viennent. Rentrée à Paris elle compose Mon enfance. Ce titre figurera sur le 33 tours Le soleil noir.

Quelques années plus tard naît le texte d'une chanson relatant l'arrestation musclée d'un maquisard par la milice à Saint Marcellin. Adolescente, témoin impuissant, elle assista à cette arrestation. En 1996, pour son dernier disque, elle enregistre Il me revient.

Face à l'école primaire du centre se dressait le café Daru. La municipalité décide de rénover ce quartier. La place libérée par le café Daru démoli donne naissance à un espace libre. En 1998, la municipalité de Saint Marcellin en souvenir de Monique Serf cette réfugiée de guerre devenue Barbara, désire donner son nom à un square de la ville.

Puis en 1999 germe l'idée à la mairie de Saint Marcellin d'organiser une série de manifestations autour de Barbara. La première édition du festival Barbara naît l'année suivante.

Le 11 février 2000 monsieur Revol le maire inaugure officiellement le square Barbara, une plaque rappelle le séjour de l'enfant Monique Serf
devenue Barbara  en cette ville. Une photo de Barbara signée Ariane Ruet accompagne le texte sur la plaque ainsi qu'un extrait de Il me revient. A cette occasion il dévoile un plaque. Ce même jour une exposition de photos de Barbara ouvre ses portes à l'espace Saint Laurent de Saint Marcellin. Des photos de Barbara sur scène prises par Ariane Ruet et Laurent Saudain composent l'exposition avec des documents, des affiches. A l'issue de ce vernissage les enfants des écoles de la ville interprètent des chansons de Barbara. Cette exposition se tiendra jusqu'au 12 mars 2000. La veille un spectacle au théâtre municipal proposait un trio de jeunes chanteurs reprenant des chansons de Barbara. Agnès Ceccaldi, Ulrich Corvisier et Mathieu Rosaz composent ce trio. Auparavant le 10 mars à l'espace Saint Laurent fut projeté le film : Barbara, je chante ma vie de Philippe Kohly diffusé sur ARTE. Jérôme Garcin présent dédicacera son livre : Barbara, claire de nuit.

Depuis chaque année se déroule le festival Barbara à Saint Marcellin.


Promenade en photos


Grand Hôtel de France

Hôtel Thome, rue saint Laurent Restaurant Serve Collège Collège et place d'armes

Maison rue du Mollard
Maison rue du Mollard Maison rue du Mollard

Square Barbara avec au fond école primaire

Plaque du square Barbara


Merci à Bruno et la ville de Saint Marcellin



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