Appel en faveur des emprisonnés politiques grecs

Décembre 1967

En 1967 des dictatures en Europe demeurent.... Franco en Espagne, Salazar au Portugal et un quarteron de colonels en Grèce.


Pour asseoir la dictature les colonels grecs répriment, emprisonnent, éliminent ceux qui les dérangent. Le pouvoir déporte les opposants politiques dans des îles de l'Exil de la mer Égée. Une île déserte de 18 km² dans les Cyclades recevra de 1948 à 1974 plus de 22 000 déportés politiques. Fin 1967, l’île de Gyaros ou l’île du diable retient en outre deux cent quarante femmes captives.


Devant ces détentions arbitraires L'union des femmes françaises réagit et lance un appel afin de mettre en lumière le sort de ces femmes emprisonnées arbitrairement.


Au sortir de la seconde guerre mondiale se tient en 1945 à la Mutualité le congrès fondateur de L'union des femmes françaises (UFF). L'UFF fédère des mouvements de femmes communistes nés antérieurement à 1939. Parmi les membres fondatrices se trouvent Berthie Albrecht, Suzanne Buisson, Danielle Casanova. L'UFF vise à améliorer le quotidien des femmes, soutenir les grèves, revendiquer l'égalité homme-femme....


L'union des femmes française organise une conférence de presse le mercredi 6 décembre 1967 en fin d'après midi. Les salons de l'Hôtel du Grand Pavillon (actuel Hôtel Province Opéra, 36 rue de l'échiquier 75010 Paris) accueillent la conférence menée par la romancière Elsa Triolet et Yvonne Dumont, secrétaire général de l'UFF).


De nombreuses femmes dont des écrivaines, actrices, chanteuses, politiques signent l'appel de l'union des femmes de France en faveur des femmes internées par les colonels grecs.

Parmi les signataires figurent : Colette Audry, Barbara, Simone de Beauvoir, Edmonde Charles-Roux, Sylvia Montfort, Madeleine Renaud, Simone Signoret,  Jeannette Thorez-Vermeersch, Agnès Varda, Andrée Viennot, Marina Vlady....


En 1974, la Grèce retrouve enfin le chemin de la démocratie et de la liberté.


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