Les enfants de Novembre |
Les
élections législatives du 16 mars 1986 permettent à la droite de
revenir au pouvoir. Pour la première fois, une situation inédite en
France arrive : La cohabitation. François Mitterrand constate cette
victoire. Le 30 mars, il nomme Jacques Chirac au poste de premier ministre. Jacques Chirac constitue alors un gouvernement de droite dure, libérale pour contraster avec le "merdier" socialiste. Aussitôt les ministres se mettent au travail dans le but de réformer. Un secrétaire d'état zélé, jusque là inconnu, va
mettre le feu aux poudres. Tous les étudiants de France descendent dans la rue :
Devaquet ta réforme, ta réforme tu sais où est ce qu'on se la met....
chantent ils dans les rues. Le mouvement de protestation s'amplifie. Le conseil de ministres demeure sourd. Mais dans la
soirée du 5 décembre un incident lors d'une manifestation parisienne
vient changer la tournure des événements. Malik Oussékine meurt. Une
équipe d'intervention motorisée créée par le bon monsieur Pasqua pour
endiguer les mouvements étudiants poursuit le jeune homme. Les
brigadiers le rouent de coups, le tabassent sauvagement dans le hall d'un
immeuble rue Monsieur le prince. L'étudiant meurt des suites des coups
reçus. La colère et la tristesse s'emparent des manifestants. Aussitôt
le chargé de la sécurité au gouvernement Robert Pendraud "couvre" les
force de "l'ordre". Charles Pasqua déclarera : Moi si j'avais un
fils dialysé je ne le laisserais pas faire l'imbécile le soir dans les
rues. "Regarde les venir les enfants de Novembre". Elle comprend que la colère des jeunes n'est pas seulement en lien avec la
réforme de l'enseignement supérieur. Elle ressent ce mal être qui encercle
les jeunes. Elle sait les problèmes rencontrés la jeunesse
: chômage, sida, intolérance, sentiment d'exclusion. "Ils sont venus nous dire d'aimer nos différences". Ces vagues d'étudiants portés par un même élan défilant dans les rues la
ravissent. Mais, brusquement, la barbarie d'un état dogmatique va jeter
un voile noir sur l'effervescence de la jeunesse. "Ils sont venus pour un tombé sous la violence" "Ils sont venus nous dire de taire nos violences". |
|