En décembre
1979 Sandra Thomas achève l'écriture de son roman : La Barbaresque.
Plus qu'un roman c'est une autobiographie, une quête.
L'auteur se raconte à travers quatre chapitres : Une mère, Un père
qui bouge, Barbara et L'Algérie.
La narratrice fut élevée par sa mère et sa tante. Mais elle n'a
jamais connu son père. Adolescente elle part à la recherche de se père
disparu, inconnu.
En décembre 1966 une amie l'invite et l'incite à assister au spectacle
de Barbara à Bobino. A la fin du spectacle lors de la séance de dédicace
elle approche Barbara.
Aussitôt elle est envoûtée par Barbara. Elle cherche à mieux la
connaître, à se rapprocher d'elle.
Elle la poursuit. Elle téléphone à Barbara.
Sandra Thomas écrit alors des poèmes dont Barbara est l'unique sujet. Elle lui envoie ses écrits. Elle lui téléphone de plus en plus
souvent. Elle harcèle la chanteuse. Petit à petit naît une relation
ambiguë entre Barbara et l'auteur.
Ainsi jusqu'en 1973 elle échangeront des courriers, des conversations
non sans heurts. L'auteur se fait de plus en plus présente, plus
pressante et pesante.
Barbara n'apprécie plus.
Puis en 1973 l'auteur décide de partir en Algérie à la recherche de
son père. Finalement elle le retrouvera.
C'est le premier livre qui parait relatant les relations tumultueuses
entre une fille en mal de paternité et une chanteuse. La chanteuse
n'est pas n'importe laquelle. C'est Barbara avec ses humeurs, ses élans,
ses générosités et ses peurs.
En lisant ce récit on peut comprendre aisément les peurs que la
présence empressée du public
pouvait faire naître chez Barbara. Mais elle aussi jouait de ses
relations étranges avec son public. C'est en quelque sorte un jeu du
chat et la souris entre les deux femmes ou simplement le jeu de la séduction. |